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Kem Sokha lors de la fête du travail au Cambodge en 2014 © Omar Havana/Getty Images

Kem Sokha lors de la fête du travail au Cambodge en 2014 © Omar Havana/Getty Images

Liberté d'expression

Cambodge : un dirigeant de l'opposition libéré

Le dirigeant de l'opposition Kem Sokha a été libéré sous caution et est désormais assigné à résidence. Un premier pas.

Kem Sokha aurait été arrêté en raison d'un discours filmé en vidéo qu'il a prononcé dans un centre d'accueil des migrants cambodgiens à Melbourne, en Australie, trois ans auparavant. Dans cette vidéo, publiée sur Facebook, Kem Sokha a évoqué avoir reçu des conseils pour fonder un mouvement politique de la part d'universitaires américains et d'autres experts. Le gouvernement de Hun Sen a pris cela comme la preuve qu'il fomentait une « révolution de couleur » soutenue par les États-Unis.

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Kem Sokha a alors été arrêté lors d'un raid nocturne à son domicile, à Phnom Penh, le 3 septembre 2017. Il a par la suite été inculpé de « collusion avec une puissance étrangère » – infraction passible d'une peine comprise entre 15 et 30 ans – au titre de l'article 443 du Code pénal cambodgien. La libération sous caution lui a été refusée et il a été envoyé en détention provisoire au centre correctionnel n°3 de très haute sécurité, dans la province de Tbong Khmum, à la frontière avec le Viêt-Nam.

Aucune date n’a encore été fixée pour son procès. Le mois dernier, le tribunal a approuvé sa détention provisoire pendant six mois supplémentaires, invoquant les investigations en cours dans le cadre de son affaire. Selon sa famille, il a eu besoin de soins médicaux urgents tout au long de son séjour d'un an derrière les barreaux et en a toujours besoin.

Le gouvernement cambodgien a interdit le parti de Kem Sokha, le Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), en novembre 2017, à l'approche des élections nationales.

Cette mesure n’offre pas de consolation pour l'injustice flagrante que Kem Sokha continue de subir. Le fait est qu'après plus d'un an de détention provisoire, il est toujours sous le coup d'accusations infondées, motivées par des considérations politiques, passibles d’une lourde peine de prison.

Ayant besoin de soins à l’hôpital, Kem Sokha est maintenant prisonnier dans sa propre maison.

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