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Hajar Raissouni
Hajar Raissouni © Private

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Droits sexuels et reproductifs

Maroc : la journaliste Hajar Raissouni enfin libérée

Au Maroc, une journaliste condamnée à un an d’emprisonnement pour avortement illégal a bénéficié d’une grâce royale. Une bonne nouvelle qui n’efface pas l’injustice dont elle a été victime.

La journaliste Hajar Raissouni, condamnée à un an d’emprisonnement « pour avortement illégal », a été remise en liberté le 16 octobre 2019, à la faveur d’une grâce royale. Cette grâce a également été accordée à son fiancé et aux trois membres du personnel médical impliqués dans cette affaire.

C’est avec un immense soulagement que nous avons appris la libération de Hajar Raissouni. Nous nous étions mobilisés depuis des mois pour obtenir sa libération, notamment à travers notre réseau d’actions urgentes. Il n’en reste pas moins que la journaliste et les quatre autres personnes mises en cause dans cette affaire n’auraient jamais dû être arrêtées et déclarées coupables.

La grâce royale n’efface pas la grave injustice dont elles ont été victimes. Les déclarations de culpabilité rendues contre elles doivent être annulées et effacées de leur casier judiciaire.

Le cas de Hajar Raissouni montre qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que les droits des femmes soient protégés au Maroc. Les autorités marocaines doivent de toute urgence dépénaliser l’avortement et abroger toutes les lois qui soumettent les femmes à une discrimination.

Un avortement déclaré illégal

Hajar Raissouni, journaliste pour le quotidien marocain indépendant Akhbar al Yaoum, a été arrêtée le 31 août 2019 avec son fiancé Amin Rifaat, alors qu’ils sortaient du cabinet d’un médecin à Rabat. Le médecin et deux autres membres du personnel médical ont également été arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir pratiqué un avortement. Le 30 septembre 2019, Hajar Raissouni et Amin Rifaat ont été condamnés à un an d’emprisonnement, et le médecin impliqué a lui été condamné à deux ans d’emprisonnement. Les deux autres membres du personnel médical ont été condamnés à des peines avec sursis d’un an et de huit mois d’emprisonnement. Ils ont tous bénéficié d’une grâce royale.

Pendant sa détention, Hajar Raissouni a écrit une lettre dans laquelle elle a dit avoir été interrogée au sujet de ses écrits politiques, d’un confrère des médias et de son oncle Ahmed Raissouni, théologien de renom et ancien président du Mouvement de l'unicité et de la réforme (MUR). Il s’agit de l’un des principaux mouvements islamiques au Maroc.

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