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Maria Gloria Holguín, 64 ans, dont le fils Carlos Emilio Torres Holguín a disparu le 22 novembre 2002, à l’âge de 28 ans © Nadege Mazars

Maria Gloria Holguín, 64 ans, dont le fils Carlos Emilio Torres Holguín a disparu le 22 novembre 2002, à l’âge de 28 ans © Nadege Mazars

Maria Gloria Holguín, 64 ans, dont le fils Carlos Emilio Torres Holguín a disparu le 22 novembre 2002, à l’âge de 28 ans © Nadege Mazars

Colombie : le temps des charniers

Après une guerre civile ravageuse, les chemins de la paix passent par la justice.

La Colombie revient de loin. Cinquante ans d’une guerre meurtrière entre les guérillas d’extrême gauche, l’armée et les groupes paramilitaires ont fait 220 000 morts, 60 000 disparus et plus de 7 millions de déplacés. Des milliers de fosses communes sont mises au jour à Medellín et dans tout le pays.

Les années noires de la présidence Uribe (2002-2010) avaient vu prospérer les groupes armés d’extrême droite utilisés contre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Le président, Juan Manuel Santos, élu en 2010, a lancé ses forces dans la bataille pour la paix, épaulé par ses voisins régionaux. En 2015, il serre la main de Timoléon Jimenez, le chef des Farc, et l’année suivante la paix est signée. La démobilisation des combattants qui a débuté ne va pas sans heurts.

Justice et vérité sur les massacres, assassinats et disparitions forcées des dernières décennies. C’est ce que les Colombiens réclament, les civils ayant été les principales victimes du conflit. À Medellín ou à Bogota, ils s’organisent en collectifs pour retrouver leurs disparus. Quant aux institutions, elles ont mis en place une « justice transitionnelle » chargée durant les dix prochaines années d’élucider les crimes et de juger leurs responsables.

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