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Les restes d'explosion d'une bombe au marché de Maiduguri - juillet 2014 © STRINGER/AFP/Getty Images

Les restes d'explosion d'une bombe au marché de Maiduguri - juillet 2014 © STRINGER/AFP/Getty Images

Conflits armés et protection des civils

L’attaque la plus sanglante de Boko Haram depuis le début de l’année

En perpétrant les attentats coordonnés qui ont fait au moins 17 morts et 34 blessés le 7 juin 2017 dans la soirée, Boko Haram fait encore preuve d’un mépris abject à l’égard de la vie humaine au Nigeria.

Ces terribles attentats ont eu lieu au moment où les musulmans rompaient le jeûne, en plein mois de Ramadan.

Un attentat en plein mois de Ramadan

Le premier attentat a eu lieu vers 18 h 30. Des combattants de Boko Haram ont tiré à l’aveugle dans le quartier de Jiddari Polo, à Maiduguri, l’une des plus grandes villes du nord du Nigeria. Aux alentours de 21 heures, quatre kamikazes ont activé leurs charges explosives près de l’Institut de recherche du bassin du lac Tchad, dans le quartier de Goni Kachallari.

Un témoin nous a indiqué avoir entendu quatre détonations, dont une à proximité immédiate. Deux de ses enfants, des jumeaux de 13 ans, ont été blessés par des éclats.

Certaines de leurs blessures étaient minimes mais d’autres, plus graves ; l’un a eu le nez coupé en deux. J’ai cherché rapidement des morceaux de tissu, que j’ai noués pour empêcher le nez de se détacher et stopper le saignement.

Témoin de l’attentat

Cet homme a expliqué que ses voisins et lui avaient prodigué les premiers soins à des personnes blessées dans l’explosion et les avaient accompagnées à l’hôpital.Il rajoute « Au total, nous avons emmené 17 personnes à l’hôpital, des adolescents pour la plupart. Deux sont décédées. »

Des crimes qui continuent en toute impunité

Nous recueillons des éléments sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par ce groupe depuis 2009 au Nigeria.

Bien que Boko Haram n’ait pas revendiqué ces récents attentats, en nous fondant sur l’analyse des événements et sur les renseignements obtenus auprès de témoins et de défenseurs des droits humains, que la méthode employée et les cibles visées correspondent au mode opératoire du groupe.

Les autorités nigérianes doivent s’efforcer de protéger les civils et de traduire en justice les véritables auteurs de toutes les attaques de ce type mais, au lieu de cela, elles arrêtent des centaines de suspects et les détiennent pour une durée indéterminée et dans des conditions déplorables, qui mettent leur vie en danger.