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Le camp de personnes déplacées de Al-Karama au nord d'Idlib 12/052018 © Burak Karacaoglu/Anadolu Agency/Getty Images

Le camp de personnes déplacées de Al-Karama au nord d'Idlib 12/052018 © Burak Karacaoglu/Anadolu Agency/Getty Images

Conflits armés et protection des civils

Idlib : vers une catastrophe humanitaire

Idlib, ville située dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie, est le dernier territoire majeur occupé par des groupes d’opposition armés. Bachar al-Assad et ses alliés sont prêts à donner l’assaut.

En mars 2017, l’Iran, la Turquie et la Russie – les trois organisateurs des réunions d’Astana – ont désigné Idlib comme zone de désescalade et établi des postes d’observation militaires pour s’assurer que le gouvernement syrien et les groupes d’opposition armés respectent le cessez-le-feu.

Des attaques qui s’intensifient

Néanmoins, depuis janvier 2018, les forces gouvernementales syriennes ont mené plusieurs attaques aériennes et terrestres illégales, notamment une attaque chimique à Saraqeb. Cette attaque qui s’est déroulé le 5 février 2018 a fait au moins six morts et 11 blessés graves. Des centaines de civils ont été tués dans des véhicules piégés et lors d’affrontements entre des groupes d’opposition armés.

Depuis 2011, 700 000 personnes ont cherché refuge à Idlib, fuyant les violences dans d’autres régions de Syrie. D’autres ont été déplacées, parfois de force dans le cadre d’accords d’évacuation conclus entre le gouvernement syrien et des groupes d’opposition armés, y compris à Homs, Alep et Deraa et dans la Ghouta orientale. Le nombre d’habitants à Idlib a ainsi atteint 2,5 millions de personnes, dont un grand nombre de personnes déplacées venues d’autres régions du pays, vivant dans des camps et dépendant de l’aide provenant de Turquie. En juillet 2017, la Turquie a fermé sa frontière du côté d’Idlib lorsque le groupe d’opposition armé Hayat Tahrir al Sham s’est emparé de la province, ce qui a entraîné l’interruption temporaire de l’aide humanitaire.

Lire aussi : Ghouta Orientale une catastrophe prévisible

Une situation humanitaire catastrophique

En avril, plus de deux millions de personnes étaient reconnues comme nécessitant une aide humanitaire à Idlib car elles manquaient de nourriture, d’eau et de soins de santé. L’accès aux soins de santé en particulier est restreint en raison des attaques aériennes et terrestres continues qui visent les hôpitaux, et des ressources médicales insuffisantes.

Des personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des camps disséminés dans la zone. En 2017, le gouvernement turc a fermé ses frontières, empêchant ainsi des personnes venant d’Idlib ou d’ailleurs de chercher refuge en Turquie. Par conséquent, plusieurs camps ont été installés dans le nord de la ville, près de la frontière. Ceux-ci accueillent aujourd’hui le plus grand nombre de personnes déplacées qui fuient la violence à travers la Syrie.

Le camp de Firat accueille des Syriens déplacés à Idlib, Syrie © Alae Fatravi/Agence Anadolu/Getty Images

Dans bon nombre de camps, l’accès à la nourriture et à l’eau est limité, et le chauffage en hiver est insuffisant. Beaucoup d’écoles ont dû fermer en raison d’un manque de fonds, laissant ainsi les enfants sans éducation. Certains camps ont été témoins de descentes et d’arrestations organisées par Hayat Tahrir al Sham, tandis que d’autres ont subi des tirs d’obus.

Une attaque de grande envergure imminente ?

En juillet 2018, l’Iran, la Turquie et la Russie ont convenu d’éviter une offensive militaire de grande ampleur sur Idlib. Cependant, des déclarations inquiétantes des gouvernements syrien et russe suggèrent qu’une telle attaque pourrait être imminente. En raison des tactiques de siège et de privation de nourriture que le gouvernement syrien emploie systématiquement contre la population civile lors de chacune de ses offensives militaires majeures visant à reprendre des territoires aux groupes armés, des millions de civils sont maintenant en danger à Idlib.

Agir

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