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Yemenis displaced from an area near the Saudi border are pictured in a makeshift camp in the country's northern Hajjah
Des Yéménites déplacés d'une zone proche de la frontière saoudienne sont dans un camp de fortune dans le nord de Hajjah / Credit : ESSA AHMED / AFP

Des Yéménites déplacés d'une zone proche de la frontière saoudienne sont dans un camp de fortune dans le nord de Hajjah / Credit : ESSA AHMED / AFP

Conflits armés et protection des civils

Au Yémen, cinq ans de conflit et de souffrance

Le 25 mars 2020 marque les cinq ans du conflit au Yémen. Cinq ans que les bombardements, la famine, les détentions et les tortures sont devenus le quotidien des civils yéménites.

Dans le cadre du conflit qui continue de faire rage au Yémen, les détentions illégales, allant des condamnations à mort fondées sur des motifs politiques, aux disparitions forcées et aux tortures infligées aux détenus dans les « sites noirs », restent monnaie courante.

Depuis le début du conflit en mars 2015, de très nombreuses personnes, dont des journalistes, des universitaires et des adeptes de la foi baha’i, ont été victimes de disparitions forcées et de détentions, principalement en raison de leurs activités en faveur des droits humains, de leur affiliation politique ou de leurs croyances liées à leurs convictions.

Disparitions forcées et détentions illégales

Les forces houthies ont arrêté des dizaines de personnes pour des accusations forgées de toutes pièces, notamment les adeptes de la foi baha’i, et beaucoup ont été condamnées à mort. Il est scandaleux qu’un aussi grand nombre de membres de la communauté baha’i risquent encore d’être exécutés pour leurs convictions et leurs activités pacifiques.

Au cours de 2019, les Houthis et leurs alliés ont intensifié leur recours au tribunal antiterroriste afin de régler leurs comptes sur le plan politique, prononçant bien souvent des condamnations à mort pour des accusations fallacieuses d’espionnage et d’« assistance à un pays ennemi », à l’issue de procès des plus iniques.

Dans le même temps, les forces des Émirats arabes unis et leurs alliés dans le sud du Yémen ont mis en place un réseau de sites de détention secrets où ils ont fait « disparaître » et ont torturé des dizaines de personnes, dans le cadre d’actes s’apparentant à des crimes de guerre.

Des souffrances infligées aux civils

Depuis 2015, toutes les parties au conflit au Yémen ont commis des violations répétées et graves du droit international humanitaire.

Les forces houthies, qui contrôlent de vastes portions du territoire, ont bombardé de manière aveugle des zones d’habitation et tiré sans discernement des missiles en Arabie saoudite.

La coalition emmenée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui soutient le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale, bombarde des infrastructures civiles et mène des attaques aveugles, faisant des centaines de morts et de blessés parmi la population civile.

Les civils sont pris au piège au milieu du conflit et paient le prix fort des violences. À ce jour, plus de 233 000 personnes ont été tuées et blessées. La crise humanitaire qui ne cesse d’empirer a conduit environ 14 millions de personnes au bord de la famine. La situation est aggravée par des années de mauvaise gestion des affaires publiques, favorisant la pauvreté et causant d’immenses souffrances.

Inévitablement, étant donné que le conflit se prolonge et que tous les belligérants recourent à des méthodes illégales, les mécanismes d’adaptation de la population civile ont atteint le point de rupture. On estime que 22 millions de Yéménites ont actuellement besoin de l’aide humanitaire pour survivre.

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Stop à la complicité de la France au Yémen !

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