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MOSCOW, RUSSIA - (ARCHIVE) : A file photo dated September 29, 2019 shows Russian opposition leader Alexei Navalny during a rally in support of political prisoners in Prospekt Sakharova Street in Moscow, Russia.  Alexei Navalny is unconscious in hospital after allegedly being poisoned according to his press secretary. Sefa Karacan / Anadolu Agency
Alexeï Navalny lors d'un rassemblement en soutien au prisonnier d'opinion Prospekt Sakharova à Moscou, Russie. 2019 © Sefa Karacan / Anadolu Agency

Alexeï Navalny lors d'un rassemblement en soutien au prisonnier d'opinion Prospekt Sakharova à Moscou, Russie. 2019 © Sefa Karacan / Anadolu Agency

Liberté d'expression

Russie : L’empoisonnement présumé d’Alexeï Navalny doit faire l’objet d’une enquête

Le 20 août, Alexeï Navalny, dirigeant de l’opposition a été hospitalisé et placé en soins intensifs à Omsk (en Sibérie) alors qu’il se rendait à Moscou depuis Tomsk. Ses proches ont immédiatement fait part de leur crainte qu’il ait été empoisonné et obtenu, le 22 aout, son transfert dans un hôpital à Berlin, en Allemagne.

Alexeï Navalny avait déjà été hospitalisé fin juillet 2019 alors qu’il était incarcéré dans un centre de détention où il purgeait une peine dite de détention administrative pour avoir organisé des manifestations pacifiques.

Le dirigeant de l’opposition se trouve à nouveau dans un état de santé grave. Dans un premier temps, avant son transfert en Allemagne, il a été signalé que le médecin de son choix n’avait pas été autorisé à voir les résultats des examens et n’a pas été informé du traitement qu’il reçoit. Compte tenu de l’hypothèse d’un empoisonnement, cela ne fait que renforcer les soupçons dans cette affaire. Le 24 août, dans un communiqué de presse, les médecins qui le soignent en Allemagne ont confirmé l’hypothèse d’un empoisonnement. Nous demandons aux autorités russes de mener une enquête exhaustive sur les circonstances de la dégradation grave et surprenante de l’état de santé de l’opposant Alexeï Navalny. Si l’intention criminelle est prouvée, les personnes qui ont ordonné et commis le crime doivent être déférées à la justice.

Un sentiment de déjà vu

Ce qui est arrivé à Alexeï Navalny ressemble indéniablement à ce qui s’est produit dans des affaires concernant d’autres critiques intransigeants des autorités russes, notamment le représentant politique Vladimir Kara-Murza Jr. et Piotr Verzilov, le producteur du groupe punk Pussy Riot. Alexeï Navalny est lui-même tombé gravement malade pendant sa détention administrative, il y a un an. Aucun de ces faits n’a donné lieu à une enquête.

Vladimir Kara-Murza Jr., journaliste et homme politique russe qui a mené un travail de pression auprès des États-Unis et de l’Union européenne (UE) pour que des sanctions personnelles soient prises contre l’entourage du président Vladimir Poutine, a été hospitalisé deux fois – en mai 2015 et en février 2017 –, car il présentait les symptômes d’un grave empoisonnement. Les médecins ont indiqué que l’empoisonnement était dû aux « effets toxiques d’une substance non identifiée ». Les médecins qui ont soigné Piotr Verzilov à hôpital de la Charité à Berlin, où le militant a été conduit pour des soins en raison d’un empoissonnement présumé en septembre 2018, sont parvenus à la conclusion que l’état de ce patient pouvait résulter d’une substance introduite dans son organisme. Ils n’ont pas été en mesure d’établir la nature de cette substance.

Le 28 juillet 2019, Alexeï Navalny a été hospitalisé alors qu’il était incarcéré dans un centre de détention où il purgeait une peine dite de détention administrative, pour avoir organisé des manifestations pacifiques. Les autorités ont alors affirmé que la dégradation de son état de santé était dû à une réaction allergique, mais cet homme politique était quant à lui convaincu qu’il avait été empoisonné.

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