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Remise des 43065 signatures à la FFF le 28/2/2017 © Lola Ledoux pour AIF

Remise des 43065 signatures à la FFF le 28/2/2017 © Lola Ledoux pour AIF

Responsabilité des entreprises

Qatar : plus de 40 000 personnes contre l’exploitation

La Fédération française de football (FFF) n’a jamais répondu à nos sollicitations de rencontres pour lui remettre les pétitions signées par plus de 43 000 personnes, indignées par le sort des travailleurs migrants au Qatar. La Fédération française de football, membre important de la FIFA et de l’Union européenne des associations de football se doit de jouer un rôle majeur pour garantir que la FIFA prenne dans ce dossier les mesures qui s’imposent. C’est pourquoi, nous sommes allés ce jour remettre à la FFF la totalité des signatures obtenues pendant notre campagne.

« J’aime le foot, pas le travail forcé »

Pendant l’Euro2016, nous avions lancé l'action « J’aime le foot, pas le travail forcé » et organisé une pétition photographique auprès des supporters de football.

A Toulouse, les membres du groupe local installés près d’une sculpture dédiée à l’Euro 2016, près de la place du Capitole, étaient restés tout un après-midi pour sensibiliser les passants. A Lyon, les militants avaient créé un gigantesque ballon de foot « #Qatar 2022 »! Tous avaient regorgé d’originalité pour attirer l’attention du grand public sur le sujet.

Voir le diaporama de ces mobilisations

Il faut maintenant que la fédération française de football s’y intéresse et alerte sa fédération internationale.

Remise de pétitions à la FFF

La Fédération française de football, membre important de la FIFA et de l’Union européenne des associations de football se doit de jouer un rôle majeur pour garantir que la FIFA prenne dans ce dossier les mesures qui s’imposent. C’est pourquoi, nous sommes allés ce jour remettre à la FFF les 43 065 signatures obtenues pendant notre campagne.

Les responsabilités de la FIFA et de la FFF

Il incombe en effet à la FIFA de s'assurer que la Coupe du monde 2022 ne se prépare pas sur le dos des travailleurs migrants. Lorsqu'elle a attribué la Coupe au Qatar, la Fédération international de football (FIFA) savait, ou aurait dû savoir, que la majorité du travail de construction impliquerait des travailleurs migrants, et que ces derniers seraient susceptibles d’être soumis à une exploitation grave et systématique

Lire aussi : 4 ans de combats pour l’adoption de la loi sur le devoir de vigilance

Amnesty International a révélé que plus de 200 travailleurs migrants employés sur la réfection du stade international Khalifa et la Zone Aspire voient leurs droits bafoués :

logements sordides surpeuplés ;

versement de sommes considérables à des recruteurs dans leur pays d’origine pour obtenir un travail au Qatar ;

tromperie quant à la rémunération ou au type de travail offerts ;

non-versement ou paiement en retard des salaires

non délivrance de permis de séjour par des employeurs, ce qui fait courir le risque aux migrants d'être arrêtés et expulsés en tant que « fugueurs » ;

des employeurs confisquent les passeports des travailleurs et ne leur donnent pas de permis de sortie du territoire.

Lire aussi : La fausse réforme du travail au Qatar

Le Qatar a récemment adopté une nouvelle loi censée réformer le système de «sponsor » (kafala) mais celle-ci ne fait qu’effleurer le problème sans le traiter véritablement.

C’est pourquoi, nous demandons ainsi à la FIFA de pousser le Qatar à :

rendre public un plan de réformes exhaustif avant que les travaux réalisés en vue de la Coupe du monde n'atteignent leur point culminant mi-2017,

mener de manière régulière et indépendante ses inspections des conditions de travail au Qatar, et en rendre publics les résultats.

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