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Liberté d'expression

Projet Pegasus : le téléphone d’Emmanuel Macron espionné ?

Le consortium de journalistes du Projet Pegasus vient de révéler que les téléphones du président français Emmanuel Macron, de l’ancien premier ministre Edouard Philippe ainsi que de 14 ministres ou anciens ministres du gouvernement, auraient pu être espionnés par le logiciel Pegasus. 13 autres chefs d’État ont aussi été identifiés comme des cibles potentielles.

Après les journalistes, les chefs d’États 

Ces révélations sont graves et montrent l’ampleur du système de surveillance de Pegasus.

Le Projet Pegasus : ce projet est le fruit d'un travail conjoint entre un consortium de journalistes piloté par l'association Forbidden Stories et nos équipes d'Amnesty Tech. 17 médias internationaux ont pris part au projet. Les journalistes ont eu accès à une liste de plus de 50 000 numéros de téléphones, cibles potentielles du logiciel espion Pegasus. Nos équipes du Security Lab d'Amnesty International ont analysé certains de ces téléphones ciblés et ont pu confirmer qu'ils avaient bien été infiltrés par Pegasus.   

Nous n’avons pas analysé le téléphone d’Emmanuel Macron et nous ne sommes pas en mesure de dire si son téléphone a été effectivement infecté par Pegasus. Cependant, son nom figure bien sur la liste des 50 000 numéros auxquels les journalistes ont eu accès. Le fait que son nom apparaisse sur cette liste est une révélation.

Des soupçons pèsent sur les services de sécurité marocains qui selon l'enquête des médias, auraient inscrit le numéro de téléphone d’Emmanuel Macron en mars 2019 sur la liste des numéros potentiellement à surveiller.

Les informations de ces derniers jours ont déjà documenté que le Maroc ciblait, via Pegasus, des journalistes et des défenseurs des droits humains, au Maroc et également en France.

Nous savons depuis longtemps que les activistes et les journalistes sont les cibles de ce piratage téléphonique, mais il apparaît que même ceux qui se trouvent aux plus hauts niveaux du pouvoir ne peuvent échapper à la sinistre propagation du logiciel espion de NSO

Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International

Le Washington Post, un des médias partenaires, a révélé mardi 20 juillet que 13 autres chefs d’État étaient des cibles potentielles de Pegasus. Leur numéro de téléphone figurait sur une liste de personnes présentant un intérêt particulier.

Dans cette liste, en plus d'Emmanuel Macron, on trouve :

Mohammed VI, le roi du Maroc

Barham Salih, le président irakien

Cyril Ramaphosa, le président sud-africain

Mostafa Madbouly, le Premier ministre égyptien

Imran Khan, le Premier ministre pakistanais

Saad-Eddine El Othmani, le Premier ministre marocain

Saad Hariri, l’ancien Premier ministre libanais

Ruhakana Rugunda, l’ancien Premier ministre ougandais

Charles Michel, l’ancien Premier ministre belge et actuel président du Conseil européen.

Cette liste contenait les numéros de téléphone de plus de 600 responsables gouvernementaux et personnalités politiques de plus de 34 pays.

Des ministres et députés français sur la liste 

En plus du chef de l’Etat et de l’ancien Premier ministre, des ministres et des députés ont été visés. L’enquête des journalistes du consortium Forbidden Stories a révélé qu’ils étaient visés par les services de renseignements marocains. Des élus et responsables politiques français se trouvent également sur cette liste des 50 000 numéros de téléphone. 

Ce logiciel Pegasus est redoutable : il est intraçable et prend le contrôle complet de votre téléphone.

Ces méthodes d'attaque silencieuse ont des répercussions graves sur la vie réelle des personnes visées. Ces pratiques illégales d’espionnage et de harcèlement généralisé des militants, journalistes et personnalités politiques doivent cesser.

NSO Group doit bloquer l'accès de ses clients au logiciel dès lors qu'il existe des preuves crédibles d’utilisation abusives de son logiciel espion, comme celles que ces révélations fournissent. Nous demandons également la mise en place d'un moratoire sur la vente et le transfert d'équipements de surveillance jusqu'à ce qu'un cadre réglementaire approprié en matière de droits humains soit mis en œuvre.    

Agir

SURVEILLANCE NUMÉRIQUE CIBLÉE : NON AU BIG BROTHER 2.0

Les attaques numériques contre les défenseurs des droits humains, journalistes et citoyens augmentent. Les révélations du Projet Pegasus en sont un exemple cinglant. Il est temps de mettre fin à cette surveillance illégale ciblée !

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