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Un homme afghan renvoyé d'Europe en Afghanistan malgré les risques qu'il encourt en raison de son orientation sexuelle. © Amnesty International

Un homme afghan renvoyé d'Europe en Afghanistan malgré les risques qu'il encourt en raison de son orientation sexuelle. © Amnesty International

Pourquoi la guerre impacte-t-elle particulièrement les personnes LGBTI+ ? 

Partout dans le monde, les personnes LGBTI+ font l’objet de nombreuses persécutions en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leurs caractéristiques sexuelles. En période de conflit, les exactions à leur encontre s’accentuent.  

Aujourd’hui, environ 69 des 195 pays du monde criminalisent toujours l’homosexualité. A ces violences d’État, s’ajoutent la criminalisation des personnes transgenres et d'autres violences à l’encontre des minorités de genre.

Comment les conflits armés accentuent-ils parfois les persécutions que subissent les personnes LGBTI+ ? Explications.   

Les personnes LGBTI+ sont marginalisées et donc moins protégées lors des conflits

Les personnes LGBTI+ sont régulièrement ciblées par des actes de stigmatisation, de harcèlement et de violence. Dans le cadre de conflits armés, ces violences émanent à la fois des différents acteurs du conflit mais également de la société civile ou de leur famille. C’est la double peine.  

Lire aussi : Que signifie le sigle LGBTI ?

Aujourd’hui, environ 69 des 195 pays du monde criminalisent toujours l’homosexualité.

Elles se retrouvent particulièrement isolées et donc exposées à des risques d'abus et de violence. Celles-ci ont lieu le long des itinéraires migratoires, aux passages de frontières ou même dans des établissements censés les protéger comme les centres d'accueil, les abris collectifs, les camps et les établissements de santé. Des persécutions spécifiques sont également utilisées contre elles. Elles sont parfois exclues des services d'évacuation et d'intervention d'urgence. Contraintes de prendre des voies irrégulières, elles deviennent des proies faciles pour les réseaux de traite des êtres humains.  

Des personnes manifestent à Ankara, en soutien à la communauté LGBTI+ afghane au moment de la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, août 2021 Ⓒ REUTERS/Cagla Gurdogan

L’arrivée au pouvoir des Talibans : un bond de 20 ans en arrière pour les droits LGBTI+ et les droits des femmes 

Depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, les personnes LGBTI et les femmes ont été la cible d’attaques à répétition.

Les talibans ont totalement exclu les femmes de la vie politique et publique en Afghanistan et répriment de façon violente les personnes LGBTI+.

Selon plusieurs rapports internationaux, la peine de mort, bien que toujours en vigueur, n'était plus appliquée contre les personnes LGBTI+ en Afghanistan depuis la fin du régime taliban en 2001. Le retour des talibans au pouvoir est une condamnation à mort pour les personnes LGBTI+.

D’autres violences à l’égard de ces personnes ont également été constatées et documentées notamment par l'organisation Human right Watch (dans son rapport de janvier 2022, « 'Même si tu te réfugies au ciel, nous te retrouverons’ : Les personnes LGBT en Afghanistan après la prise du pouvoir par les talibans ») 

« Nous nous sommes entretenus avec des Afghan·e·s LGBT qui ont survécu à des viols collectifs, à des attaques en meute, ou qui ont été pris en chasse par des membres de leur propre famille qui ont rejoint les talibans, et ces personnes n’ont aucun espoir que les institutions de l’État les protègeront », 

J. Lester Feder, chercheur associé sur les situations d’urgence à OutRight Action International dans le cadre de ce rapport

Des femmes afghanes manifestent devant le ministère des femmes à Kaboul

Des femmes afghanes manifestent devant le ministère des femmes à Kaboul, septembre 2021 Ⓒ Bulent Kilic/AFP

La guerre en Syrie a renforcé les persécutions envers les personnes LGBTI+ 

Le droit syrien pénalise les relations homosexuelles d’une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour les « relations sexuelles contre nature » entre personnes majeures ou des mineures. Si ces lois n’étaient appliquées avant 2015 qu’aux relations sexuelles avec des mineurs, le conflit en Syrie a modifié cette application.  

Lire aussi : le film Un visa pour la liberté sur la situation des personnes LGBTI+ en Syrie et en Turquie  

En Syrie, des violences physiques, sexuelles et des humiliations publiques ont été pratiquées contre des homosexuels présumés par les forces progouvernementales depuis 2011.

Des violences physiques, sexuelles et des humiliations publiques ont été pratiquées contre des homosexuels présumés par les forces progouvernementales depuis 2011. Des militants perçus comme homosexuels ou des hommes perçus comme « efféminé » auraient fait l’objet d’arrestations arbitraires et de sévices sexuels. Par ailleurs, le viol serait une torture quasi systématique pour les homosexuels. (selon le rapport de Human Rights Watch, «The double threat for gay men in Syria», 28 avr. 2014) 

Selon certaines ONGs, les autorités syriennes auraient également ciblé les lieux de rencontre de la communauté LGBTI+ pour pratiquer des arrestations sous diverses charges comme la consommation de drogue ou l’organisation de fêtes à caractère obscène.  

Sur le tournage du documentaire, "Mr Gay Syria : un visa pour la liberté" Ⓒ Outplay Films

En Ukraine, les associations pour les droits des personnes LGBTI+ ne peuvent plus travailler correctement 

Avant la guerre en Ukraine, nous avions constaté des progrès notables pour les droits des personnes LGBTI+ dans le pays. Une loi était notamment entrée en vigueur pour interdire aux entreprises de pratiquer des discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.   

Malgré des attaques et un climat parfois très hostile, des associations comme l’ONG Sphere œuvraient au quotidien pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTI+ et des droits des femmes. Aujourd’hui, ces associations peinent à poursuivre leur travail de sensibilisation en raison du conflit. Conséquence ? Les personnes LGBTI+ isolées n’ont plus accès aux informations et au soutien nécessaire et sont d’autant plus marginalisées.  

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