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Climat

les jeunes mettent la pression aux États

Journée de mobilisation mondiale pour le climat, Paris le 20/09/19. Crédit : Benjamin Girette / Hans Lucas

La pandémie a chamboulé un monde déjà perturbé par l’urgence climatique. Vendredi 25 septembre 2020, les jeunes du monde entier vont une nouvelle fois marcher contre le dérèglement climatique pour exiger des dirigeants qu’ils ne manquent pas à leur devoir envers les enfants et les générations futures. La crise sanitaire ne doit pas être un frein à l’action contre le réchauffement climatique.

Le changement climatique est considéré comme l’une des questions majeures de notre époque. C’est ce que révélait une enquête réalisée auprès de plus de 10 000 jeunes et publiée par Amnesty International quelques mois seulement avant que la pandémie ne vienne chambouler le monde. 

D’ailleurs, 2020 devait être l’année de l’action climatique. Elle s’est muée en année de crise sanitaire avec l’arrivée du Covid-19. L’impact de la pandémie ne saurait être sous-estimé, et il faudra du temps pour s’en remettre. Mais l’inaction climatique ne doit pas être une compensation politique.  

Les jeunes, fer de lance de la mobilisation 

Ils marchent depuis plus d’un an et demi mais le contexte sanitaire a poussé cette fois les jeunes d’Amnesty International à réaliser une vidéo pour fêter l’anniversaire de notre mobilisation pour le climat et pour appeler à respecter les droits humains, impactés par la crise climatique. Nous sommes solidaires de tous les enfants et jeunes qui prennent part aux grèves pour le climat. Grâce à cette vidéo, les jeunes veulent amplifier le mouvement en faveur du respect des droits humains.

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Les États, mauvais élèves du climat

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les États doivent publier d’ici la fin de l’année leurs plans climatiques, pour présenter des objectifs plus ambitieux et répondre aux défis posés par le changement climatique. Or à ce jour, seulement treize pays ont présenté des plans. La France doit faire parvenir sa contribution à l’Union européenne (UE), mais cette dernière n’a toujours pas rendu sa copie pour 2020. En l’état actuel, les engagements de l’UE sont insuffisants pour remplir les objectifs de l'Accord de Paris. Ils manquent clairement d’ambition. De même que les plans d’un certain nombre de pays riches qui contribuent pourtant depuis longtemps au changement climatique et affichent les plus hauts niveaux d’émissions. 

Plusieurs pays, dont la France, ont même autorisé les entreprises du secteur des énergies fossiles, de l’aviation et d’autres entreprises émettrices de carbone à bénéficier de mesures de relance économique, telles que des réductions d’impôts et des prêts. Ces avantages sont trop souvent accordés sans aucune condition.

Journée de mobilisation mondiale pour le climat, Paris le 20/09/19. Crédit : Benjamin Girette / Hans Lucas

La crise climatique est une question de droits humains essentielle 

La crise climatique affecte les droits de millions de personnes à la nourriture, à l’eau, à la santé et à la vie. Des millions subissent déjà les effets désastreux du dérèglement climatique, depuis les inondations dévastatrices qui ont submergé un-tiers du Bangladesh jusqu’aux incendies d’une ampleur sans précédent qui ravagent la côte ouest des États-Unis, pour citer deux exemples récents. 

Le dérèglement climatique touche particulièrement les personnes déjà défavorisées ou victimes de discriminations, creusant les inégalités et les injustices. Les enfants, dont le système immunitaire est sous-développé, et notamment les plus marginalisés, sont particulièrement exposés aux conséquences sanitaires du dérèglement climatique : malnutrition découlant des changements dans les récoltes et les moissons, maladies transmises par les moustiques comme la malaria et décès dus aux vagues de chaleur. 

Journée de mobilisation mondiale pour le climat, Paris le 20/09/19. Crédit : Benjamin Girette / Hans Lucas

L’action climatique doit être au cœur des plans de relance post-pandémie

Alors que les dirigeants du monde sont rassemblés à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies et que les ministres de l’Énergie du G20 doivent se rencontrer le 27 septembre 2020, nous demandons aux gouvernements de placer l’action climatique et les droits humains au centre de leurs plans de relance post-pandémie. Ils doivent adopter des projets qui favorisent les économies visant la neutralité carbone, cesser de renflouer et de subventionner sans condition les entreprises du secteur des énergies fossiles et investir dans des entreprises qui assurent une transition juste et respectueuse des droits humains.  

La pandémie nous montre également que de nombreux gouvernements sont capables de prendre les mesures urgentes et décisives qui sont précisément nécessaires pour remédier à la crise climatique. Quand les enjeux sont si élevés, même ceux qui bénéficient du statu quo sont prêts à le remettre en cause. Les citoyens soutiennent les mesures de protection raisonnables prises par les gouvernements pour protéger la population, même lorsqu’elles impliquent des changements radicaux dans leur vie quotidienne. 

Journée de mobilisation mondiale pour le climat, Paris le 20/09/19. Crédit : Benjamin Girette / Hans Lucas

Les dirigeants doivent se départir de la vision étroite induite par la pandémie et s’engager en faveur du bien-être sur le long terme des populations. Le Covid-19 a conduit de nombreuses personnes aux limites de leur capacité de survie et a mis à l'épreuve notre résilience collective. Mais il a aussi ravivé notre détermination à façonner un avenir radicalement différent : un monde plus juste, équitable et durable, bénéfique pour nos enfants et nos petits-enfants. 

 

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