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A Belarusian law enforcement officer approaches women, who react while sitting on the pavement during a rally of opposition supporters following the presidential election in Minsk, Belarus August 10, 2020. The opposition rejected official election results handing President Alexander Lukashenko a landslide re-election victory.
Un agent des forces de l'ordre biélorusse attrapent des manifestantes qui participaient à un rassemblement de partisans de l'opposition après l'élection présidentielle à Minsk, Biélorussie, 10 août 2020 // Credit : REUTERS/Vasily Fedosenko

Un agent des forces de l'ordre biélorusse attrapent des manifestantes qui participaient à un rassemblement de partisans de l'opposition après l'élection présidentielle à Minsk, Biélorussie, 10 août 2020 // Credit : REUTERS/Vasily Fedosenko

Liberté d'expression

En Biélorussie, déferlement de violence contre les manifestants

À la suite des élections, les milliers de personnes qui ont manifesté dans les rues ont fait face à une violente répression des policiers anti-émeutes.

Nos délégués qui se sont rendus à Minsk, la capitale de la Biélorussie, ont été témoins d’un déchaînement de violence de la part des policiers anti-émeutes contre des manifestants pacifiques.

Depuis des mois, les manifestations de masse à Minsk et dans d’autres villes de Biélorussie se sont multipliées dans le cadre de la course aux élections nationales. La situation a dégénéré dans la nuit du 9 août 2020, lorsque les autorités ont annoncé « les résultats officiels de sortie des urnes », indiquant que le président sortant Alexandre Loukachenko avait recueilli 80 % des suffrages.

Ce qui va à l’encontre des scrutins non officiels et du sentiment général de la population. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues, dans de nombreuses villes et communes à travers tout le pays, estimant que les résultats avaient été truqués.

Des violences policières coutumières

Les violences post-électorales imputables à la police sont un trait coutumier de la politique en Biélorussie Là-bas, toutes les formes de dissidence pacifique sont violemment réprimées. La nuit dernière, nos délégués ont été les témoins directs de la brutalité de la police, qui a fait un usage indifférencié de la force, notamment en lançant des grenades incapacitantes contre une foule pacifique, et a arrêté de manière arbitraire des personnes qui se trouvaient loin des manifestations.

Une vidéo montre un fourgon de police rouler sur un manifestant à pleine vitesse sur une large voie. Ces images illustrent avec quelle cruauté la police biélorussienne a agi la nuit dernière et expliquent pourquoi tant de personnes dans le pays réclament le changement.

La mort d’un manifestant a été confirmée la nuit dernière à Minsk et des dizaines d’autres sont grièvement blessés.

Un droit de manifester non respecté

Des informations font état d’actes de violence isolés de la part de certains manifestants. Nous avons analysé les actes pour lesquels des images sont disponibles, et nous avons conclu qu’ils étaient une conséquence du maintien de l’ordre brutal. Nos délégués présents n’ont pas vu, parmi les foules qu’ils ont observées, de manifestants recourir à la violence. En revanche, ils ont vu des policiers faire usage de la force en l’absence de toute provocation et de manière indiscriminée.

Les heurts qui se sont traduits par des blessés parmi les manifestants et les policiers auraient pu être évités si les forces de sécurité avaient respecté le droit de se réunir pacifiquement et fait preuve de la retenue requise. La police a agi en dehors de la loi qu’elle est censée faire respecter.

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